Une femme est assise sur les toilettes, exprimant une douleur ou une gêne urinaire aiguë pendant ses règles

Infection Urinaire & Règles : Nos Conseils Pour Briser Le Cercle Infernal

Vous avez l'impression d'attraper systématiquement une infection urinaire juste avant vos règles ? Vous vous demandez si votre cystite peut retarder vos menstruations ? Vous ressentez des brûlures en urinant pendant vos règles et vous ne savez plus si c'est normal ? Vous n'êtes pas seule, et non, vous n'inventez rien. Le lien entre infections urinaires et cycle menstruel est bien réel, scientifiquement documenté, et touche des millions de femmes.

Entre 50 et 60% des femmes auront au moins une infection urinaire au cours de leur vie, et beaucoup remarquent que ces épisodes surviennent de façon cyclique, souvent liés aux règles. Ce n'est pas un hasard, les fluctuations hormonales, les changements de pH vaginal, l'humidité des protections périodiques et la fragilité de la muqueuse urétrale créent un terrain favorable aux bactéries. Cet article vous explique pourquoi vos infections urinaires et vos règles semblent connectées, et surtout, que faire pour sortir de ce cercle infernal.

L'essentiel à retenir d'entrée

Le lien est réel : Les infections urinaires sont plus fréquentes avant et pendant les règles à cause des hormones
L'œstrogène protège : Quand il baisse (avant les règles), vous êtes plus vulnérable aux infections
La progestérone affaiblit : Elle relaxe la vessie et supprime le système immunitaire, favorisant les infections
Retard de règles ? L'infection elle-même ne retarde PAS les règles, mais le stress qu'elle provoque peut le faire
Symptômes qui se chevauchent : Douleurs pelviennes, fatigue, ballonnements existent dans les deux cas
Traitement identique : Antibiotiques + hydratation, que vous ayez vos règles ou non
Prévention possible : Hygiène adaptée, bonnes protections, hydratation, compléments (canneberge, D-mannose)

Infection Urinaire : Définition Rapide

Avant d'explorer le lien avec les règles, rappelons ce qu'est une infection urinaire. Aussi appelée cystite (quand elle touche la vessie), c'est une inflammation des voies urinaires causée dans 90% des cas par une bactérie bien connue : Escherichia coli (E. coli).

Cette bactérie vit normalement dans votre tube digestif sans poser de problème. Mais quand elle migre vers l'urètre (le canal par lequel vous urinez), elle remonte jusqu'à la vessie et s'y multiplie, provoquant l'infection.

Les symptômes classiques d'une infection urinaire

  • Brûlures intenses en urinant (le symptôme signature)
  • Envies pressantes et fréquentes d'uriner, pour seulement quelques gouttes
  • Sensation de vessie jamais vide
  • Douleurs dans le bas-ventre ou sensation de pesanteur pelvienne
  • Urines troubles, malodorantes, parfois avec du sang (hématurie)
  • Pas de fièvre dans une cystite simple (si fièvre = infection rénale, consultez en urgence)

💡 Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ? Anatomie pure : notre urètre mesure 2 à 4 cm, contre 15 cm chez les hommes. Plus court = trajet plus rapide pour les bactéries. De plus, l'urètre féminin est très proche de l'anus et du vagin, deux zones riches en bactéries. C'est mécanique, pas une question d'hygiène insuffisante.

Pourquoi Les Infections Urinaires Surviennent Souvent Autour Des Règles

Si vous avez remarqué que vos cystites arrivent systématiquement avant, pendant ou juste après vos règles, vous n'halluciinez pas. Il existe plusieurs explications biologiques à ce timing.

Une femme se tient l'entrejambe en jean devant des toilettes pour une envie pressante

Le Rôle Protecteur De L'Œstrogène (Et Sa Chute Avant Les Règles)

L'œstrogène, l'hormone dominante en première partie de cycle, joue un rôle protecteur contre les infections urinaires. Des études scientifiques ont démontré que l'œstrogène :

  • Maintient l'acidité des sécrétions vaginales (pH bas = environnement hostile pour les bactéries pathogènes)
  • Favorise la prolifération des bonnes bactéries vaginales (lactobacilles) qui empêchent E. coli de coloniser la zone
  • Renforce la muqueuse de l'urètre et de la vessie, les rendant plus résistantes aux infections
  • Améliore la vascularisation et la santé globale des tissus du système urinaire

Le Problème : L'Œstrogène Chute Juste Avant Les Règles

Pendant la phase lutéale (après l'ovulation, jours 14-28 du cycle), le taux d'œstrogène commence à baisser. Cette baisse atteint son point le plus bas juste avant l'arrivée des règles.

Au final, vos défenses naturelles contre les infections urinaires sont affaiblies précisément au moment où vous êtes le plus vulnérable. La flore vaginale protectrice diminue, le pH devient moins acide, et les bactéries pathogènes ont le champ libre.

La Progestérone : L'Hormone Qui Vous Rend Vulnérable

La deuxième partie du cycle (phase lutéale) est dominée par la progestérone. Cette hormone a deux effets néfastes sur votre système urinaire :

1. Elle Relaxe Les Muscles De La Vessie

La progestérone a un effet relaxant sur les muscles lisses, y compris ceux de la vessie et des uretères. Conséquence : la vessie se vide moins efficacement, l'urine stagne plus longtemps, et les bactéries ont le temps de se multiplier.

Moralité : Vous urinez peut-être moins complètement en deuxième partie de cycle sans vous en rendre compte, créant un terrain propice à l'infection.

2. Elle Supprime Le Système Immunitaire

La progestérone a un effet immunosuppresseur (elle diminue l'activité du système immunitaire). C'est normal : en cas de grossesse, cet effet empêche le corps de rejeter l'embryon. Mais en attendant, ça vous rend plus sensible à toutes les infections, y compris urinaires.

L'Inflammation Liée Aux Règles

Pendant les règles, votre corps libère des substances inflammatoires (prostaglandines) pour déclencher les contractions utérines et détacher la muqueuse. Ces molécules ne restent pas confinées à l'utérus : elles circulent dans tout le bassin.

Si votre vessie était déjà légèrement irritée ou enflammée (par exemple à cause d'une infection débutante), ces substances inflammatoires vont aggraver la situation. Tous les symptômes urinaires reviennent en force : envie de faire pipi, douleurs, sensations de brûlure.

Humidité Et Protections Périodiques

Pendant les règles, vous portez des protections (serviettes, tampons, cups). Si elles ne sont pas changées assez régulièrement, elles créent un environnement chaud et humide, parfait pour la prolifération bactérienne.

⚠️ Les tampons en particulier peuvent irriter l'urètre s'ils sont mal positionnés ou trop absorbants. Ils peuvent aussi comprimer légèrement la vessie, gênant la vidange complète.

Les serviettes synthétiques ou trop occlusives favorisent la macération. Le sang menstruel lui-même, riche en fer et en nutriments, offre un milieu favorable aux bactéries si l'hygiène n'est pas optimale.

Phase du cycle Hormones dominantes Risque d'infection urinaire Pourquoi
Phase folliculaire
(J1-J14)
Œstrogène en hausse FAIBLE Protection maximale de l'œstrogène, pH acide, flore saine
Ovulation
(J14-15)
Pic d'œstrogène + début progestérone MODÉRÉ Muqueuses plus fragiles, glaire cervicale abondante
Phase lutéale
(J15-J28)
Progestérone dominante, œstrogène baisse ÉLEVÉ Vessie moins tonique, immunité affaiblie, œstrogène bas
Menstruations
(J1-J7)
Œstrogène et progestérone au plus bas TRÈS ÉLEVÉ Défenses au minimum + inflammation + humidité des protections

Une Infection Urinaire Peut-Elle Retarder Les Règles ?

C'est LA question qui revient sans cesse sur les forums. Vous avez une infection urinaire, vos règles sont en retard, et vous vous demandez si c'est lié.

La Réponse Claire : Non, Pas Directement

Une infection urinaire, en elle-même, n'a aucun impact direct sur votre cycle menstruel. Les voies urinaires et le système reproducteur sont deux systèmes distincts. L'infection de la vessie ne perturbe pas la production hormonale des ovaires ni le déclenchement des règles.

Mais attention, nuance importante : si vous voyez vos règles en retard alors que vous avez (ou venez d'avoir) une infection urinaire, il y a deux explications possibles.

Le Stress Et L'Anxiété Peuvent Retarder Les Règles

Avoir une infection urinaire, c'est stressant. Les symptômes sont douloureux, perturbants, et l'inquiétude qu'elle génère n'est pas anodine. Or, le stress a un impact direct et bien documenté sur le cycle menstruel :

  • Le stress chronique ou aigu augmente le cortisol (hormone du stress)
  • Le cortisol élevé perturbe la production de GnRH (hormone qui déclenche la cascade hormonale du cycle)
  • Cette perturbation peut bloquer l'ovulation ou retarder les règles de quelques jours à quelques semaines
  • Le stress affaiblit également le système immunitaire, facilitant... les infections urinaires (cercle vicieux)

💡 Au final : Ce n'est pas l'infection urinaire en tant que telle qui retarde vos règles, mais le stress émotionnel et physique qu'elle provoque. Si vos règles ont 3-5 jours de retard et que vous venez de traverser un épisode infectieux intense, c'est probablement lié au stress.

Éliminez D'Abord Une Grossesse

Si vos règles sont en retard ET que vous avez (ou pensez avoir) une infection urinaire, pensez grossesse. Les infections urinaires sont plus fréquentes en début de grossesse, et certains symptômes se chevauchent (envie fréquente d'uriner, douleurs pelviennes).

⚠️ Faites un test de grossesse si :

  • Vous êtes sexuellement active et vos règles ont plus de 7 jours de retard
  • Vous avez d'autres signes de grossesse (seins gonflés, nausées, fatigue intense)
  • Votre infection urinaire ne répond pas au traitement (les infections urinaires de grossesse nécessitent une prise en charge spécifique)

Infection Urinaire Avant Les Règles : Le Timing Classique

Beaucoup de femmes rapportent que leurs infections urinaires surviennent systématiquement 2 à 7 jours avant l'arrivée des règles. Ce n'est pas un hasard.

Pourquoi juste avant les règles ?

  • C'est le moment où l'œstrogène est au plus bas → flore vaginale affaiblie
  • La progestérone est encore haute → vessie moins tonique, immunité supprimée
  • Le corps accumule du liquide (rétention d'eau) puis l'évacue brutalement → augmentation de la fréquence urinaire
  • Syndrome prémenstruel (SPM) = fatigue, stress, alimentation déséquilibrée → terrain favorable
  • Certaines femmes ont plus de rapports sexuels en fin de cycle (moins de risque de grossesse perçu) → facteur de risque d'infection post-coïtale

Sensation D'Infection Urinaire Sans Infection : Le Piège

Parfois, vous ressentez tous les symptômes d'une cystite (brûlures, envies fréquentes, inconfort) mais l'analyse d'urine (ECBU) revient négative. Plusieurs explications :

1. Cystite interstitielle ou syndrome de la vessie douloureuse

Inflammation chronique de la vessie sans infection bactérienne. Les symptômes s'aggravent souvent avant et pendant les règles à cause de l'inflammation générale.

2. Endométriose vésicale

Si vous avez de l'endométriose, des cellules de l'endomètre peuvent migrer sur la vessie. Pendant les règles, ces cellules saignent et provoquent des douleurs qui imitent parfaitement une infection urinaire.

Signes évocateurs : "Pseudo-cystites" cycliques (tous les mois au moment des règles), sans bactéries détectées, associées à des douleurs de règles intenses, douleurs pendant les rapports, troubles digestifs pendant les règles.

3. Hypersensibilité vésicale hormonale

Certaines femmes ont une vessie très réactive aux fluctuations hormonales. La chute d'œstrogène et les substances inflammatoires des règles rendent la vessie hyperactive et douloureuse sans infection réelle.

Infection Urinaire Pendant Les Règles : Que Faire

Vous avez confirmation d'une infection urinaire ET vous avez vos règles en même temps. Pas de panique, le traitement reste le même, mais avec quelques adaptations pratiques.

Le Traitement Médical Ne Change Pas

Avoir vos règles ne modifie en rien le traitement de l'infection urinaire. Votre médecin vous prescrira :

  • Antibiotiques : traitement de référence (monodose ou 3-5 jours selon la molécule)
  • Antispasmodiques urinaires si besoin (pour soulager les spasmes de la vessie)
  • Antalgiques (paracétamol ou ibuprofène) pour la douleur

⚠️ Important : Évitez les tampons pendant le traitement

Les tampons peuvent irriter davantage l'urètre déjà enflammé et gêner la vidange complète de la vessie. Privilégiez les serviettes en coton, les culottes menstruelles ou les coupes menstruelles (si vous les tolérez bien).

Les Gestes Qui Aident Vraiment

1. Buvez énormément (1,5 à 2L d'eau par jour minimum) : L'eau dilue les bactéries et accélère leur élimination. Chaque fois que vous urinez, vous évacuez des bactéries.

2. Changez vos protections toutes les 4h maximum : Même si votre flux est léger. L'humidité et la chaleur favorisent la prolifération bactérienne.

3. Urinez dès que vous en ressentez le besoin : Ne vous retenez jamais, même si c'est pour quelques gouttes. Videz votre vessie complètement.

4. Nettoyez-vous d'avant en arrière : Toujours. Après être allée à la selle, après avoir uriné, après avoir changé votre protection.

5. Appliquez une source de chaleur : Une bouillotte sur le bas-ventre soulage les spasmes et les douleurs.

6. Évitez les rapports sexuels : Le temps de l'infection et de vos règles. Les frottements aggravent l'inflammation.

Protégez-Vous Confortablement Pendant Vos Règles

En cas d'infection urinaire pendant les règles, privilégiez des protections saines et respirantes. Nos culottes menstruelles antibactériennes limitent l'humidité et réduisent les risques d'irritation.

Infection Urinaire Après Les Règles : Comprendre Le Timing

Certaines femmes développent leur infection urinaire juste après la fin des règles. Là encore, il y a des explications logiques.

Les Facteurs Post-Menstruels

  • Flore vaginale perturbée : Les règles modifient le pH vaginal et la composition de la flore. Il faut quelques jours pour que l'équilibre se rétablisse
  • Muqueuses irritées : Plusieurs jours de frottements avec les protections ont fragilisé la zone vulvaire et l'urètre
  • Reprise de l'activité sexuelle : Beaucoup de couples reprennent les rapports juste après les règles → infection post-coïtale
  • Hygiène excessive : Envie de se "nettoyer" après les règles, avec parfois des produits trop agressifs qui déséquilibrent la flore
  • Relâchement de la vigilance : Après la tension des règles, on oublie de boire suffisamment ou on se retient d'uriner

Comment Différencier Les Symptômes

Certains symptômes peuvent se chevaucher entre syndrome prémenstruel, règles et infection urinaire. Comment faire la différence ?

Symptôme Règles/SPM Infection urinaire Comment différencier
Brûlures en urinant NON OUI Signe signature de l'infection urinaire
Envies fréquentes d'uriner PARFOIS OUI Si brûlures associées = infection
Urines troubles/malodorantes NON OUI Signe d'infection
Sang dans les urines NON POSSIBLE Attention à ne pas confondre avec le sang menstruel
Douleurs pelviennes OUI OUI Impossibles à différencier, peuvent coexister
Fatigue OUI OUI Présente dans les deux cas
Ballonnements OUI NON Typique du SPM, pas de l'infection urinaire
Fièvre NON ALERTE Si fièvre avec infection urinaire = infection rénale, consultez en urgence

Prévenir Les Infections Urinaires Liées Aux Règles

Si vous êtes sujette aux infections urinaires récurrentes, surtout autour de vos règles, il existe des stratégies préventives efficaces.

Hygiène Et Protections Périodiques

  • Changez vos protections toutes les 4h maximum (tampons 6h max)
  • Privilégiez le coton bio et les protections sans parfum, sans chlore
  • Essayez les culottes menstruelles : respirantes, antibactériennes, elles limitent la macération
  • Évitez les protections trop absorbantes si votre flux ne le justifie pas
  • Lavez-vous à l'eau claire uniquement, ou avec un savon doux au pH neutre (pas de gels intimes parfumés)
  • Ne faites JAMAIS de douche vaginale : ça détruit la flore protectrice

Hydratation Et Mictions

  • Buvez 1,5L minimum par jour, 2L pendant et juste avant les règles
  • Urinez dès que l'envie se fait sentir, ne vous retenez jamais
  • Urinez systématiquement après chaque rapport sexuel (dans les 15 minutes)
  • Évitez thé, café et alcool en excès : ils irritent la vessie

Compléments Alimentaires Efficaces

Certains compléments ont prouvé leur efficacité pour prévenir les infections urinaires récurrentes.

Canneberge (cranberry) : Empêche E. coli d'adhérer à la paroi de la vessie. Efficacité modérée mais réelle en prévention. Dose : 36mg de proanthocyanidines par jour.

D-mannose : Sucre simple qui se fixe sur E. coli et l'empêche de coloniser la vessie. Très efficace en prévention et traitement. Dose : 2g/jour en prévention.

Probiotiques (Lactobacillus) : Rééquilibrent la flore vaginale. Choisir des souches spécifiques (L. crispatus, L. rhamnosus). Particulièrement utile après une antibiothérapie.

Bruyère, busserole, queue de cerise : Plantes diurétiques et antiseptiques urinaires. En tisane ou gélules.

Anticiper La Période À Risque

Si vous savez que vous êtes vulnérable avant/pendant vos règles, anticipez :

  • Commencez une cure de D-mannose ou canneberge 3-5 jours avant la date prévue de vos règles
  • Augmentez votre hydratation dès le début de votre phase lutéale
  • Réduisez le stress (yoga, méditation, sommeil suffisant)
  • Évitez les rapports sexuels non protégés juste avant les règles (si récurrences post-coïtales)
  • Surveillez vos symptômes : au moindre doute, consultez rapidement

Cas Particuliers : Infections Récurrentes Et Complications

Si vous enchaînez les infections urinaires malgré un traitement adapté, ou si elles surviennent systématiquement à chaque cycle, il faut investiguer plus loin.

Infections Urinaires Récurrentes : Définition

On parle d'infections urinaires récurrentes (IUR) quand vous avez :

  • Au moins 3 infections en 12 mois, ou
  • Au moins 2 infections en 6 mois

Dans ce cas, votre médecin devrait proposer :

  • Bilan urologique complet (échographie rénale, cystoscopie si besoin) pour éliminer une anomalie anatomique
  • Recherche d'une résistance bactérienne (antibiogramme systématique)
  • Antibiothérapie préventive à faible dose sur plusieurs mois
  • Bilan hormonal si lien clair avec le cycle (dosage œstrogènes, progestérone)
  • Recherche d'endométriose vésicale si pseudo-cystites cycliques

Le Lien N'Est Pas Dans Votre Tête

Les infections urinaires et les règles sont bel et bien liées. La chute d’œstrogène avant les menstruations affaiblit les défenses naturelles, la progestérone relâche la vessie et réduit l’immunité, tandis que l’humidité des protections favorise la prolifération bactérienne. Une infection urinaire ne retarde pas directement les règles, mais le stress qu’elle provoque peut le faire. En cas de retard, il est important d’écarter une grossesse avec un test urinaire ou sanguin.

Le traitement reste le même, qu’il y ait menstruation ou non : antibiotiques, hydratation abondante et hygiène adaptée. Mieux vaut utiliser des protections respirantes (culottes menstruelles, serviettes en coton), les changer souvent et éviter les tampons pendant l’infection. Si les cystites reviennent à chaque cycle, un bilan médical s’impose pour rechercher une cause hormonale, anatomique ou liée à l’endométriose. Ces récidives ne sont pas une fatalité.

Sources & Références Scientifiques

Cet article s'appuie sur des études scientifiques récentes et des données médicales validées concernant le lien entre infections urinaires et cycle menstruel.

Études sur le rôle des hormones

  1. Robinson D, Toozs-Hobson P, Cardozo L. The effect of hormones on the lower urinary tract. Menopause International. 2013;19(4):155-162. DOI:10.1177/1754045313511398 – Revue sur l'effet des œstrogènes et de la progestérone sur le système urinaire
  2. Robinson D, Cardozo L. (2011). Estrogen and the lower urinary tract. Menopause International. DOI: 10.1002/nau.21106 – Étude sur le rôle protecteur de l'œstrogène contre les infections urinaires
  3. Hooton TM, Scholes D, Stapleton AE, et al. (2013). Estrogenic modulation of uropathogenic Escherichia coli infection pathogenesis in a murine menopause model. Infection and Immunity. DOI: 10.1128/IAI.01067-12 – Démonstration que la carence en œstrogène augmente la susceptibilité aux infections urinaires
  4. Stamm WE, Raz R. (1999). Factors contributing to susceptibility of postmenopausal women to recurrent urinary tract infections. Clinical Infectious Diseases. DOI: 10.1086/515209 – Lien entre œstrogène bas et infections récurrentes

Données épidémiologiques

  1. Foxman B. (2014). Urinary tract infection syndromes: occurrence, recurrence, bacteriology, risk factors, and disease burden. Infectious Disease Clinics of North America. DOI: 10.1016/j.idc.2013.09.003 – 50-60% des femmes auront une infection urinaire au cours de leur vie
  2. Scholes D, Hooton TM, Roberts PL, et al. (2000). Risk factors for recurrent urinary tract infection in young women. Journal of Infectious Diseases. DOI: 10.1086/315827 – Facteurs de risque incluant les fluctuations hormonales

Ressources françaises

  • Ameli.fr. Cystite aiguë de la femme. Assurance Maladie.
  • Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF). Recommandations sur les infections urinaires.

Note : Les liens DOI permettent d'accéder directement aux publications scientifiques originales.

Avertissement médical : Cet article est destiné à des fins informatives uniquement et ne remplace pas un avis médical professionnel. En cas d'infection urinaire, consultez toujours un médecin pour obtenir un diagnostic et un traitement adaptés. Si vous présentez de la fièvre, des douleurs lombaires intenses ou du sang dans les urines, consultez en urgence.

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